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Philippe Lemaire se désigne comme « colleur de rêves », il en écrit beaucoup, qu’il évoque de manière très détaillée. Les compositions d’images anciennes qui les accompagnent, en noir & blanc, sans forcément les illustrer, en partagent l’étrangeté, saisissant l’exact instant dans lequel le rêve bascule dans le cauchemar ou l’incompréhension.
Nostalgique de la colonie, de Paul et Virginie, il introduit dans ses œuvres ce qu’il faut de pieuvres, de sang, de tempêtes, de gibus et de petites filles apprêtées. Très frissonnant.
En couleur, le motif de ses collages est plus contemporain, moins métamorphique, mais toujours agrémenté d’un érotisme prégnant, de bon aloi, facétieux, embrocateur, mammaire et vachard.
Havrais comme Raymond Queneau et Bernardin de Saint-Pierre, il tient de remarquables chroniques dans la Nouvelle Revue moderne qu’il anime.

 

Jöelle Busca

 

Philippe Lemaire

 
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